Jean Mansel, La fleur des histoires (version longue)
Création de l’objet original: XVe siècle (2e moitié)
Lieu de conservation: Bruxelles, Bibliothèque de la Société des Bollandistes, manuscrit 16
Dimensions et poids: 375 × 270 millimètres | 6,8 kg
Matériau ou support de l’objet: papier
Langue de l’objet: français, quelques passages en latin (ex. fol. 229r)
Créateur(s), Copiste(s): le volume comprend La fleur des histoires de Jean Mansel (+ 1473), une vaste compilation historiographique, des origines au temps du duc de Bourgogne Philippe le Bon, pour laquelle elle a été composée. Ce manuscrit est le premier des quatre volumes annoncés dans le prologue de l’œuvre.
Reliure tardo-médiévale (XVIe s.) en cuir sur ais de bois estampée à froid (avec motifs géométriques et floraux); traces d’ombilic, de boulons et de fermoirs, disparus; plusieurs dégâts apparents; dégradation des ais de bois par l’action d’insectes xylophages; étiquette contemporaine avec la cote collée sur le plat supérieur | dos à cinq nerfs | pièce de titre, moderne: La Fleur des Histoires. premier volume MS. En tête de dos, étiquette avec l’indication N° « 3 ». En queue de dos, cote ancienne « 43 II » sur une étiquette. Ces deux dernières étiquettes sont identiques à celles qu’on trouve sur le ms. Boll. 0251.
Le manuscrit a été donné à la bibliothèque des Bollandistes par le baron Charles-Florentin-Joseph-Ghislain de Coullemont (1792-1872) comme l’indique une étiquette collée sur le contreplat supérieur (Musæum Bollandianum. Ex dono Baronis de Coullemont) avec la cote ajoutée au crayon bleu. Trois marques antérieures de possesseurs, des XVIe et XVIIe s., ont été inscrites en français au fol. 439r: « Ce present livre appertient a Maistre Pierre Faigneau chanoisne de St. German. 1594. 4 7bre», « Jacquelyne Faÿmeau » et « Jacqueline Faimeau demorant au chatelle de Mons ». Trois autres marques s’observent au revers du fol. 439r. La première, en latin, s’apparente à une invocation contre le vol : « Ve tibi qui rapida librum furavere palma | Nam videt omnipotens omnia furta deus ». Les deux autres, en latin et français, désignent deux propriétaires successifs du livre : « Sum Ioannis Fainiau canonici ecclesie sancti Germani Montibus 1618 » (Jean Faigneau est encore attesté comme chanoine dans un acte de 1636) et « Ce livre apertient a Jean François de Coullemont 1673 » (échevin de la ville de Mons en 1682). Avant d’être donné à la bibliothèque des Bollandistes, le manuscrit appartint donc à deux familles bien implantées à Mons, en Hainaut : les Faigneau et ensuite les Coullemont. Au fol. 101v, une annotation médiévale « A mademoiselle Longie [?] » indique-t-elle une ancienne propriétaire du volume ?
Sur le contreplat supérieur, étiquettes (XIXe et XXe s.) de la Société des Bollandistes, avec la cote. Page de garde en papier avec filigrane (fleur de lys). Les feuillets du recueil comportent le plus souvent un filigrane composé de trois fleurs de lys disposées dans un écu couronné auquel est appendu la lettre T. Ce filigrane s’apparente au n° 1739 de l’inventaire de Briquet, attesté entre 1458 et 1474, principalement en France et dans les anciens Pays-Bas.
Description physique de l’objet: 452 feuillets. Sextions (cahiers de 12 feuillets). Réclames (fol. 11v, 23v, 35v, 47v, 59v, 71v, 83v, 95v, 107v, 119v, etc.). La table des matières (12 feuillets) qui ouvre le volume ne porte pas de numérotation. La foliotation de l’œuvre est ensuite numérotée à l’aide de chiffres romains, à l’encre rouge, dans le coin supérieur droit. Doublons dans la numérotation (fol. 180 et fol. 366-370) et anomalies (la numérotation passe directement du fol. 371 au fol. 377).
Texte sur deux colonnes, 36 à 44 lignes. Table des matières introductive également sur deux colonnes, 35-36 lignes. Copié par une seule main en écriture bâtarde. Réglures. Piqûre maîtresse ou décoration (ostensoir ?) constituée de 13 petits trous (fol. 297-298). Décoration sobre constituée de lettrines à motifs floraux et géométriques (fol. I, VIIv, 1r, 3r, 4r, 5r, 5v, 6v, 9r, 11r, 22r, etc.), parfois assez grandes (ex. fol. 244v, 283r), ainsi que d’initiales colorées en rouge et bleue, parfois soulignées de traits à l’encre jaune; subdivisions copiées à l’encre rouge. Quelques initiales (lettres Q et O) comportent des représentations figurées (fol. 34v, 42r, 82r, 95r, 117r, 156r, 222r: masques grimaçants affrontés). À de très nombreux endroits (ex. fol. 125v, 129v, 131v, 133v, 135v, etc.), la présence de petites lettres au-dessus ou à l’emplacement de l’initiale ornée s’apparente à des indications laissées par le copiste pour le travail ultérieur de l’enlumineur. Lignes ou mots biffés à l’encre rouge (ex. fol. 92v, 133r, etc.), parfois corrigés (ex. fol. 218v). Mots ou groupes de mots, comportant souvent des mentions de chiffres (entre autres liées à la chronologie) ou des citations latines, soulignés à l’encre rouge (ex. fol. 116v, 127v, etc.). Annotations marginales (fol. 1v, 2r, sans doute de la même main (?) au fol. 1v: « Regarde moy home sans sens pour | quoy rys tu quant tu me voix en | Croix y pendue l’an 1573 ». Tâches d’encre (fol. 3v, 4v, 16v, 37v, 44v, 80v, 127v, 251v, 322v, etc.). Annotations « Notez » d’une autre main (fol. 37v, 40r, 43v, 44r, 45v, etc…). Annotations ultérieures au fol. 101v (« A demoiselle Rongie [?] » indiquant peut-être une ancienne propriétaire du volume [?]), fol. 102 («Sentence digne de mémoire»), fol. 181r (« Je suis dime » [?]), fol. 270v (« Porus »). Essais de plume (fol. 179v, 314v…). Traces d’humidité (ex. fol. 137-142). Quelques feuillets ont été endommagés: déchirures (ex. fol. 60, 332, 436), trous (ex. fol. 144, 290), rognures. Spéléothèmes: restes fossilisés d’araignée aux fol. 47r, 242v, restes d’insectes aux fol. 72r et 84r). Feuillets renforcés par des bandes de papier (fol. 96, 229, 262, 310, 383v, 395, 417, 419, 423, 430-431). Quelques réparations (fol. 387, 389 couture).
Ressources liées à l’objet: http://www.cicweb.be/fr/manuscrit.php?id=1640&idi=10 | https://jonas.irht.cnrs.fr/consulter/manuscrit/detail_manuscrit.php?projet=82237
Mots-clés (5): Jean Mansel | Historiographie | Histoire universelle | Hainaut | Mons
Organisme ou personne ayant financé la numérisation : Mr Louis de Strycker
Bibliographie : C. M. Briquet, Les filigranes. Dictionnaire historique des marques du papier, t. I, Paris, 1907, p. 130 (s. n. 1739 et sq.). | E. Koroleva, Les deux versions de la Fleur des histoires de Jean Mansel. Une œuvre en progression et son commanditaire, in Le texte médiéval dans le processus de communication (= Rencontres, 416; Civilisation médiévale, 36), éd. L. Evdokimova – A. Marchandisse, Paris, 2019, p. 329-341.
Compléments bibliographiques, observations, corrections : digitization@bollandistes.be
Remerciements : Elena Koroleva (Université du Littoral Côte d’Opale. Boulogne-sur-Mer)
Contenu :
(Fol. Ir-XIIv) [Jean Mansel, La fleur des histoires. Table des matières du premier volume]
(Fol. 1r-439r) [Jean Mansel, La fleur des histoires]